Histoire

Bandrélé fait partie des communes identitaires de Mayotte.

Ruines de la mosquée de Bandrélé

Ruines de la mosquée de Bandrélé

A l’origine de la fondation du village, la mosquée du Vendredi est une des plus anciennes de Mayotte.

D’après les anciens, elle a été bâtie par les anciens habitants de Mronyumbéni, qui avaient quitté leur village par manque d’eau potable.

Les habitants se sont alors installés sur les hauteurs au lieu-dit « Mujini Bandrélé ».

Puis, ils se sont rapprochés du littoral pour un meilleur accès, à la fois à la rivière et à la mer. Mais la parcelle appartenait à un certain Abdallah Mza, qui figure parmi les ancêtres illustres du village.

A plusieurs reprises, des habitants ont été chassés. Certains sont revenus à Bandrélé. Les autres seraient les fondateurs des villages d’Hamouro et de Nyambadao.

Lors de la mise en place des cantons, en 1946, Bandrélé figurait comme chef-lieu du 4ème canton de Mayotte, le canton du Sud.

En 1977, nouvelle carte cantonale et nouvelle particularité pour Bandrélé : c’est le tout premier canton de Mayotte à avoir élu une femme pour le représenter au conseil général. Mwada Saïd, figure des chatouilleuses, est la première élue de Mayotte.

Par la suite, c’est un natif de l’île, Abdallah Houmadi, figure du MPM qui prend le relais. Il était le 1er des habitants de Bandrélé à avoir été scolarisé à l’école publique.

Bandrélé, une histoire de respect

Selon les anciens du village, à l’époque d’Abdallah Mza et des premiers fondateurs, un homme fortuné, Hadjimwa Bacar, souhaitait accomplir son Hadj, pèlerinage à la Mecque. Redoutant ce voyage long et dangereux, Hadjimwa Bacar a préféré bâtir la mosquée du Vendredi du village. C’est lui qui aurait prononcé le premier l’expression « ba lilé », qui dénonçait la désobéissance et le manque de respect d’une partie des habitants du village à l’égard des notables.
Un manque de respect qui les conduit à quitter le village, avant d’y revenir plus tard. De « Ba lilé », le mot serait devenu avec le temps, Bandrélé.